Le 21 septembre 2020 – Soutenance de thèse de Guillaume Lejeune

SOUTENANCE de la thèse de doctorat en sociologie de Guillaume Lejeune, intitulée : "Les chauffeur·es de taxi parisiens. Enquête sur un petit métier des transports en crise".
 
La soutenance, prévue initialement le 17 mars, devrait finalement avoir lieu le lundi 21 septembre 2020, à partir de 9h30, à la Sorbonne, Amphithéâtre Durkheim,  (escalier I, premier étage, 54, rue Saint-Jacques, 75005 Paris).
 
Le jury est composé de :
 
Stéphane Beaud, professeur de sociologie, Université de Poitiers (Rapporteur)
Lise Bernard, chargée de recherche CNRS
Nicolas Duvoux, professeur de sociologie, Université Paris 8 (Rapporteur)
Cédric Lomba, directeur de recherche CNRS
Olivier Schwartz, professeur émérite de sociologie, Université de Paris (Directeur de thèse)
Delphine Serre, professeure de sociologie, Université de Paris
 
La soutenance sera suivie d'un pot à la Sorbonne (salle E-637, Galerie Claude Bernard, escalier P – 1er étage), auquel vous êtes chaleureusement convié·e·s.
La Sorbonne n'étant pas accessible sans badge, et pour des raisons d'organisation, merci de me confirmer votre présence à la soutenance: lejeune.guillaum@gmail.com
 
Résumé
 
Cette thèse porte sur un groupe de travailleurs peu étudiés jusqu’ici, les chauffeur·es de taxi parisiens. Fondée sur une enquête par entretiens et observations de situations, elle étudie les conditions dans lesquelles ces chauffeur·es doivent aujourd’hui exercer leur activité, les contraintes qu’elles comportent et les formes sous lesquelles ils et elles tentent d’y faire face. Elle analyse les divers types de statuts sous lesquels leur métier est exercé, et les sujétions économiques – le plus souvent lourdes – que ceux-ci entraînent ; elle examine les stratégies à travers lesquelles les chauffeur·es s’efforcent de maîtriser ces contraintes (manières d’organiser leur journée, de gérer le temps, de se déplacer dans la ville) ; elle s’intéresse aux carrières, avec leurs réussites et leurs échecs, que connaissent les chauffeur·es dans le métier ; elle étudie les conséquences qu’entraînent l’apparition d’Uber et des « VTC » (voiture de transport avec chauffeur). Les données recueillies reposent notamment sur une enquête de terrain intensive menée sur le site d'un aéroport parisien, où sont rassemblés chaque jour plusieurs centaines de chauffeur·es dans l’attente des passagers des vols. La thèse vise un double enjeu : contribuer à la connaissance des métiers à statut professionnel peu élevés dans la France d’aujourd’hui, à travers le cas peu étudié jusqu’ici des chauffeur·es de taxi parisiens ; étudier les effets, sur ce métier jusqu’ici relativement protégé (par la fixation réglementaire du tarif des courses et le nombre limité d’autorisations attribuées pour exercer le métier), de la libéralisation du marché et de l’« ubérisation ».
 
Abstract
 
This thesis deals with a group of workers who have been little studied so far: Parisian taxi drivers. Based on a survey based on interviews and observing various situations, it studies the conditions under which these drivers must now carry out their activity, as well as the constraints they face and the forms they choose to try and deal with them. It analyses the various types of status under which they can perform their job, and the economic pressures – most often severe – that these entail for them; it examines the strategies through which they seek to cope with these constraints (ways of organizing their day, managing time and driving around the city); it looks at their careers, together with the successes and failures drivers experience on the job; it examines the consequences they face as a result of the introduction of Uber and VTC (chauffeur-driven transport cars) drivers. The data collected is chiefly based on an intensive field survey carried out at a parisian airport, where several hundred drivers converge every day to pick up flight passengers. This dissertation addresses a twofold challenge: on one hand, to contribute to raising awareness of low-status jobs in today’s France, through the hitherto little studied case of Parisian taxi drivers; and on the other hand to study the effects of market liberalization and ‘uberization’ on this hitherto relatively protected profession (sheltered through the regulatory setting of fares and the limited number of authorizations granted to perform the job).
 

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