7 décembre – La considération des enquêtés

5e Journée d’études des doctorant·e·s du Cerlis, pôle Lien social et culturalisation

 LA CONSIDÉRATION DES ENQUÊTÉS

Le 7 DÉCEMBRE 2015, de 9h à 18h

UNIVERSITÉ SORBONNE NOUVELLE - PARIS 3

Campus Censier - Salle Las Vergnas (3e étage)
13 rue Santeuil, 75005 Paris

Programme 5e Journée d’études des doctorant·e·s du Cerlis

COMITÉ D’ORGANISATION

Anne Bessette, Laura Cappelle, Emmanuelle Guittet (Doctorantes à l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, CERLIS) et Louise Déjeans (Doctorante à l’Université Paris Descartes, CERLIS).

Contact :  jed.cultureetarts.cerlis@gmail.com.  

 


 

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Les rapports  qu’entretient  le chercheur  en sociologie avec ses enquêtés  sont  à la fois  symbiotiques  et fondamentalement problématiques. Comme le rappelle La Misère du monde, ceux-ci ont en effet la dimension d’« une relation sociale qui exerce des effets (…) sur les résultats obtenus ». Ce lien unique est une dimension centrale de la réflexion que tout sociologue doit engager sur son propre travail, quel que soit son objet d’étude, et s’inscrit au cœur de la sociologie des arts et de la culture. Dans le cadre d’une méthodologie qualitative, notamment, l’approche des enquêtés et la manière dont ils sont considérés par le chercheur à chaque étape du travail est un enjeu qui a des répercussions sur les résultats obtenus et bien au-delà. Les écueils peuvent être multiples, des difficultés rencontrées pour aborder certains sujets au dilemme que pose souvent la question des retours à effectuer une fois l’enquête terminée. Comment gérer les tensions éventuelles qu’impliquent les postures respectives du chercheur et de l’enquêté ? Quelles méthodes, quelles approches peuvent dans cette situation aider l’enquêteur, et lui permettre de mener à bien  son  projet  de recherche tout en accordant aux enquêtés la considération nécessaire ? La question qui se pose ici est celle des choix déontologiques du jeune chercheur tout au long d’un travail de terrain, face à des enquêtés qui peuvent venir d’horizons extrêmement divers. Pour celui ou celle qui se livre « au nom de la science », le processus de l’entretien n’est en effet pas anodin, et peut avoir des effets que le chercheur n’avait pas envisagés, jusqu’au sentiment de violence que peuvent provoquer parfois les résultats du travail. Comment, dans ce cas, équilibrer au mieux le lien qui se crée entre chercheur et enquêté ? Nous  souhaitons  avec  cette  5e   Journée  d’étude  des  doctorants  du  CERLIS  offrir  un  espace  d’échange réflexif autour de cette question. Dans la continuité des dialogues engagés sur les méthodes, la distance au sujet ou encore la posture du jeune chercheur (de 2011 à 2014), nous proposons donc cette année d’interroger le travail de recherche en sociologie des arts et de la culture en accueillant différents retours d’expériences sur le rapport aux enquêtés.

 

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